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Philippe Garrel


Enfant très créatif, mais s'ennuyant à l'école, Philippe Garrel réalise à 13 ans son premier court métrage, Une plume pour Carole, qu'il détruit aussitôt. En 1964, il fait ses vrais débuts avec Les Enfants désaccordés, suivi de plusieurs autres courts métrages. Il passe au long en 1967 avec Marie pour memoire, Grand Prix du Festival de Biarritz.

Très tôt, deux influences se dessinent : celles de Jean-Luc Godard et du Velvet Underground. En 1969, Garrel rencontre celle qu'il nomme la "souterraine de velours" : Nico, îcone rock qui sera sa partenaire en 1972 dans La Cicatrice interieure, film-culte sur l'errance dont elle compose égaleement la musique. En 1975, Un ange passe et Nico demeure. Garrel poursuit sa quête d'un absolu de l'image tout en distillant dans son oeuvre des "substituts de lui-même". En 1982, il décroche le Prix Jean-Vigo pour L'Enfant secret, une oeuvre qui mêle une nouvelle fois amour, création et filiation. Un an plus tard, Liberté la nuit, avec son père dans le rôle principal, est très remarqué au Festival de Cannes. Cet enfant de la Nouvelle vague participe à la même époque au projet Paris vu par... vingt ans après.

En 1989, Les Baisers de secours marque le début d'une longue collaboration avec le romancier Marc Cholodenko. Optant pour une narration plus traditionnelle, Garrel, cinéaste de l'intime, n'en continue pas moins de tisser une oeuvre très personnelle, comme en témoigne en 1991 l'introspectif J'entends plus la guitare, Lion d'argent à Venise. Adepte de la première prise, amoureux du noir et blanc (La Naissance de l'amour, 1993), Garrel donne à ses films des titres poétiques et mystérieux (Le Coeur fantôme, Sauvage innocence). Cinéaste marginal, il fait pourtant appel à Catherine Deneuve pour Le Vent de la nuit (1999), constat désespéré dans lequel on retrouve toutes ses obsessions (la rupture sentimentale, la drogue, la fin des idéaux politiques). Il obtient en 2005 un nouveau Lion d'Argent du Meilleur réalisateur pour son film-fleuve Les Amants réguliers, évocation sensible de Mai 68 avec pour interprètes des élèves du Conservatoire, parmi lesquels son fils Louis.




FILMOGRAPHIE

chez Why Not Productions

SAUVAGE INNOCENCE
France - 2001 - 1h57
Sélection officielle en compétition, Festival de Venise 2001 (Prix de la critique internationale)

LE VENT DE LA NUIT
Sélection officielle en compétition, Festival de Venise 1999

LE COEUR FANTOME

LA NAISSANCE DE L'AMOUR
Sélection officielle au Festival de Venise 1993



autres productions

J'ENTENDS PLUS LA GUITARE (1990)
Lion d'Argent au Festival de Venise 1991

LES BAISERS DE SECOURS (1988)

ELLE A PASSE TANT D'HEURES SOUS LES SUNLIGHTS (1984)

RUE FONTAINE (1984)
Sketch de "Paris vu par... 20 ans après"

LIBERTE, LA NUIT (1983)

L'ENFANT SECRET (1979)
Prix Jean Vigo 1982

LE BLEU DES ORIGINES (1978)

VOYAGE AU JARDIN DES MORTS (1976)

LE BERCEAU DE CRISTAL (1975)

UN ANGE PASSE (1975)

LES HAUTES SOLITUDES (1974)

ATHANOR (1972)

LA CICATRICE INTERIEURE (1970)

LE LIT DE LA VIERGE (1969)

ACTUA I (1968)

LA CONCENTRATION (1968)

LE REVELATEUR (1968)

MARIE POUR MEMOIRE (1967)

ANEMONE (1966)

DROIT DE VISITE (1965)

LES ENFANTS DESACCORDES (1964)



ARTICLES, ENTRETIENS

 Les hautes solitudes - Charles Tesson - Cahiers du cinéma
 Philippe Garrel, le prophète et le scribe - Thierry Jousse - Cahiers du cinéma
 L'amour en fuite - Alain Philippon - Cahiers du cinéma
 La pureté absolue - J.R. - L'Humanité
 Emportés par le vent - Gérard Lefort - Libération
 Deux hommes, une femme et un coupé - Jacques Mandelbaum - Le Monde
 Le Vent de la nuit - Lisa Nesselson - Variety
 SAUVAGE INNOCENCE - Jacques Mandelbaum - LE MONDE
 SAUVAGE INNOCENCE - Louis Guichard, Jacques Morice - Télérama
 SAUVAGE INNOCENCE - Didier Peron - LIBERATION
 SAUVAGE INNOCENCE - Thierry Jousse - Les cahiers du cinéma


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