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18/04/01



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De l'amour
Un beau casting, un sens du cinéma et de l'espoir. Un Richet nature.

Il est toujours passionnant d'observer, de suivre, d'accompagner l'évolution d'un cinéaste. Plus de cinq ans séparent Etat des lieux de De l'amour. Et rien qu'avec ces deux titres, on devine en quoi Jean François Richet a changé. D'un constat lucide, rageur et désespéré sur la vie dans les cités, il est passé à l'analyse du sentiment, et donc forcément, a quelque chose de plus intime, de plus personnel, de plus fragile.
C'est même cela qui rend De l'amour si touchant. De voir comment ce jeune cinéaste, que l'on sentait un rien ficelé dans un discours militant parfois théorique (notamment dans Ma 6.T va crack-er) a pris sur lui pour faire oeuvre cinématographique, a réussi à se mettre à nu, à se rendre vulnérable, à se laisser aller à croire, sinon à l'espoir ou à l'amour, du moins, à une possibilité d'espoir ou d'amour. Ce film, qui, pour autant n'oublie rien des impasses du monde d'aujourd'hui, est aussi un film sur le pardon. Un film sur la volonté de sortir du cycle infernal de la haine. Et si parfois la véritable audace était justement d'aller à contre-courant? Là où on ne vous attend pas, là où il n'est pas facile d'aller parce que justement, ce n'est pas ce qu'on attend de vous? Le "politiquement correct" n'est pas toujours où l'on croit.
Alors, bien sûr, dans sa détermination, Richet n'évite pas toujours la naïveté, mais elle est largement compensée par un sens du cinéma, lui aussi devenu plus mature, plus réfléchi, mais non moins inspiré (la dernière partie, dans les bois, est impressionnante). Et servi, aux côtés de Virginie Ledoyen, belle, subtile et profonde, par un casting aussi inattendu que riche de promesses. Comme la vie.

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